Bhagavad-Gîta : La différence entre égocentrisme et libération

Au cours de leur formation d’enseignants de yoga, au sein de l’École Française de Yoga (EFY) de Paris, les stagiaires ont la chance d’étudier la Bhagavad-Gîta avec Gisèle Siguier-Sauné, philosophe et indianiste*. Le récit de la Bhagavad-Gîta – tiré de la célèbre épopée indienne du Mahabharata (IVè-IIIè siècles avant notre ère) – met notamment en regard deux idées : celle du renoncement et celle, au contraire, de l’action. Si le sujet intéresse au plus haut point les personnes engagées dans la voie du yoga – Faut-il renoncer au monde, opérer une sorte de retrait face à sa complexité et sa noirceur ? Ou bien continuer de s’y investir, mais alors de quelle façon ? –  il entre en résonance avec des questions existentielles très actuelles, susceptibles de toucher tout un chacun, qu’il soit ou non intéressé par la pratique et la philosophie du yoga. Au sein de l’EFY en tout cas, les stagiaires y trouvent matière à réfléchir dans tous les aspects de leur vie, y compris sur leur tapis de yoga. C’est ainsi que textes et pratiques se tissent et se nourrissent les uns les autres dans un dialogue corps-esprit incessant et indispensable. Contrairement à une idée malheureusement très répandue, il n’y a pas le corps d’un côté, et les textes de l’autre : c’est l’un des enseignements de Gisèle Siguier-Sauné qui fait passer sa connaissance fine du texte avec beaucoup de talent et de passion, comme nous vous invitons à le découvrir dans cette vidéo ! Dans ce passage, elle questionne, avec son auditoire, la notion ô combien subtile de libération. Égocentrisme et libération ont-ils quelque chose à voir l’un avec l’autre ? Un début de réponse dans l’extrait ci-dessus !

 

*Autrice de La Bhagavad-Gîta, ou le grand chant de l’unité, chez Albin-Michel (2020).