De l’ātman – l’âme individuelle, souffle qui assure la permanence de la personne et son passage d’une vie à l’autre – au brahman, l’âme cosmique, principe d’unité transcendante, c’est surtout en tant qu’énergie vitale, point de contact entre corps et esprit que le souffle se laisse appréhender dans l’Inde ancienne. Combien de souffles ? La réponse n’est pas univoque.

Le souffle est aussi un des premiers signes distinctifs de la création du monde, avant même la manifestation de l’univers, et en même temps sa force ultime de résorption.
Dans le yoga, c’est le prāna, « souffle-énergie », que le yogin est amené à reconnaître et à maîtriser jusqu’au samādhi et à l’avènement du PuruȘa, « l’Esprit », dont il est le témoin silencieux.

À partir de quelques textes de la littérature védique et de la philosophie classique du yoga, nous nous proposons d’aborder cette notion essentielle, au cœur de tous les domaines de la vie. La pratique nous permettra d’appréhender expérimentalement ces concepts.